Inside Connected Minds

Sébastien Cobut

Managing Partner

Quel est l’indicateur de potentiel le plus fiable que j’ai observé en 20 ans ?

Ce n’est ni l’expérience.

Ni les diplômes.

Ni même la performance en entretien.

→ C’est la façon dont une personne réagit quand elle se trompe.

→ C'est la coachability

Je me souviens d’un candidat, brillant sur papier. Expérience béton, discours fluide. Et puis, au détour d’une question, je le vois s’emmêler. Erreur factuelle. Pas un détail : un vrai trou dans la raquette.

Là, deux options :

✖︎ Faire semblant.

✓ Ou faire preuve d’humilité.

Il choisit la deuxième. Il marque un temps d’arrêt, sourit, et dit : “Je me rends compte que je me suis planté. Vous pouvez m’éclairer ? Je veux comprendre.”

Aucun repli.

Aucune justification.

Juste une posture d’ouverture.

Et une vraie curiosité.

C’est là que je me suis dit : OK. Lui, il ira (plus) loin.

Avec le temps, j’ai appris à observer ces moments-là :

Quand quelqu’un se trompe.

Quand il ne sait pas.

Quand son approche ne marche pas.

✖︎ Est-ce qu’il cherche à avoir raison ?

✓ Ou à apprendre ?

✖︎ Est-ce qu’il accuse les autres ?

✓ Ou qu’il cherche à comprendre ?

✖︎ Est-ce qu’il s’entête ?

✓ Ou qu’il recule d’un pas pour mieux voir ?

On peut enseigner des compétences.

Moins la capacité à accueillir l’inconfort de l’erreur sans se braquer.

C'est ça la coachability

C'est l'anglicisme qui identifie l'essentiel.

Ce point de bascule entre le stop ou le encore.

Et dans un monde qui change aussi vite, la compétence la plus rare, c’est peut-être de savoir être intelligemment et humblement dans le faux. 😊

Sébastien Cobut

Managing Partner

La contre-offre est un leurre, une arnaque.

Quand un collaborateur annonce son départ, l'entreprise panique.

Vite, une augmentation ! Un nouveau poste ! De nouvelles responsabilités !

On sort l'artillerie lourde pour le retenir.

Et le salarié flatté, séduit, rassuré, finit par accepter de rester. Tout le monde applaudit, rideau. Sauf que voilà, c'est de la poudre aux yeux.

Car le plus souvent, la contre-offre ne résout rien.

Elle repousse juste l'inéluctable. Car si le collaborateur envisageait de partir, c'est qu'il était motivé par des raisons profondes, un mal-être véritable, une envie de renouveau.

Et 12 à 18 mois plus tard, il claque la porte pour de bon !

Les exceptions existent, mais elles sont rares.

Alors, que faire ?

Jouer la transparence, avoir le courage d'écouter les vrais motifs de départ, se remettre en question avec honnêteté. Et si le collaborateur part, accepter la séparation avec maturité.

Se dire qu'elle était nécessaire, qu'elle permettra à chacun d'avancer.

↳ Les mirages sont doux, mais ils ne désaltèrent pas.

↳ Comprendre pourquoi vos meilleurs éléments restent pourrait être bien plus rafraîchissant.

Sébastien Cobut

Managing Partner

La meilleure époque, c’est celle où on n’était pas encore trop con pour être blasé.

Vous vous souvenez de cette époque où tout semblait mieux ?

La musique plus vibrante.

Les films plus poignants.

Les familles plus soudées.

Les infos plus fiables.

La société moins hystérique.

Bref, ce bon vieux temps, quoi ! 😊

Ce n’était pas un âge d’or. C’était juste… notre adolescence.

Le graphique le montre très bien.

On a demandé à des milliers de personnes :

"Dans quelle décennie la musique était-elle la meilleure ? Et les infos ? Et la mode ?…”

Puis on a comparé la décennie choisie à leur année de naissance.

Sur l’axe horizontal :

→ 0, au centre = notre année de naissance.

→ À gauche = les années d’avant (celles que l'on n'a pas connu)

→ À droite = les décennies où nous avions 10, 20, 30 ans…

Et là, surprise : quelle que soit la thématique, la courbe culmine toujours entre 10 et 20 ans après la naissance.

Autrement dit : on estime que le monde était à son apogée… quand on était ado ! 😊

✓ La meilleure musique ? Celle qui nous accompagnait pendant nos premières transes existentielles (Au Mirano pour ma part 😉).

✓ La meilleure mode ? Celle dans laquelle on s'est senti beau pour la première fois.

✓ Les infos les plus fiables ? Celles qu'on entendait avant de développer un esprit critique.

Ce n’est pas la société qui était meilleure. C’est nous qui étions en éveil. Curieux, vulnérable, réceptif, habité. À la recherche de sens. En train de devenir.

La nostalgie ne parle pas du monde. Elle parle de nous. Elle parle de la puissance du présent, vécu pour la première fois.

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Et si on arrêtait de croire que "c’était mieux avant" ?

Et si on se demandait plutôt :

Comment vibrer encore aujourd'hui ?

Parce que le monde n’a pas besoin de nos regrets. Il a besoin de notre capacité à ressentir, à nouveau.

À être vivants, tout simplement. ❤️

Sébastien Cobut

Managing Partner

J’ai eu énormément de soucis dans ma vie.

La plupart ne sont jamais arrivés.

Merci Mark Twain, grand anxieux devant l’éternel.

Je crois qu’on aurait pu bien s'entendre ! 😉

Moi aussi, je fais des listes mentales des pires scénarios. Je m’invente des problèmes qui n’existent pas encore - mais au cas où, je les liste, je les dissèque et je prépare le plan d’évacuation ! 🙄

Non, ce n’est pas de la parano.

C’est de la prévention proactive avec option cerveau en mode alerte rouge H24.

→ Comprendre pour mieux agir.

→ Anticiper pour ne pas subir.

→ Et garder, quelque part, l’illusion que je contrôle encore un peu les choses.

Alors oui, parfois, je suis super pénible.

Pour moi. Pour les autres. Pour mes enfants.

J’ai flirté (et plus si affinités) avec le micro-management. Pas par goût du pouvoir - juste parce que le flou, ça me fait peur.

Mais ça a ses avantages aussi !

Je ne fais jamais dans le superficiel. Je creuse.

Je capte la culture d’une boîte, les tensions d’une équipe, le non-dit d’un brief. Je cherche ce qu’on ne dit pas, ce qu’on masque, ce qu’on planque - et c’est souvent là que tout se débloque.

Alors non, mes pires scénarios ne se réalisent pas.

Mais pendant ce temps-là, j’ai repéré deux restructurations avant tout le monde, anticipé trois clashs et sauvé un recrutement qui partait en freestyle dès la prise de brief.

Bref.

Être anxieux, c’est pas sexy.

C’est épuisant. C’est encombrant.

Ça t’empêche de vivre l’instant sans faire un crochet par la case “et si ça tournait mal ?”

Mais bon. Dans un monde où tout peut exploser en 48h, je préfère être celui qui a pensé à prendre de l'eau potable, une couverture de survie et une radio à manivelle ! 😉

Sébastien Cobut

Managing Partner

Depuis 2024, 100 % de mon activité vient de personnes qui me connaissaient déjà.

Des clients fidèles.

Des contacts qui se souviennent.

Des partenaires qui me recommandent.

Pas de stratégie agressive.

Pas de promesse en vitrine.

Pas de campagne d’acquisition.

Juste des relations qui durent.

Des missions qui laissent une trace.

Et des liens qui font leur chemin, parfois longtemps après.

Je le prends comme un signe.

Que ce que je donne trouve écho.

Que la constance, l’écoute, la fiabilité - ces vertus peu spectaculaires - finissent par parler d’elles-mêmes.

Est-ce que c’est spectaculaire ? Non.

Est-ce que c’est gratifiant ? Immensément.

Merci à celles et ceux qui transmettent mon nom.

C’est sans doute la plus belle preuve de confiance.

PS : Oui, ce post flirte peut-être un peu avec l’autosatisfaction. Mais il parle surtout de gratitude. 🙏🙏🙏

Sébastien Cobut

Managing Partner

J’ai appris que j’étais 11e dans le top 100 Favikon des profils LinkedIn les plus visibles en Belgique dans la catégorie Carrière & Bureau (5e francophone).

Je vous laisse le temps de digérer cette information capitale. 😉

Alors évidemment, je sais ce que ça vaut.

Un classement parmi d’autres, avec ses biais et ses limites.

Mais je serais hypocrite de dire que ça ne me fait rien.

Bien sûr que ça me touche.

Pas l’ego - ou pas seulement.

C’est surtout une reconnaissance silencieuse du chemin parcouru.

Des jours où je doute de ma légitimité.

Des moments où j’écris sans trop savoir si ça sert.

Si ce type de classement me dit au moins une chose, c’est ça. Que mes prises de parole ne passent pas complètement inaperçues. Et que, peut-être, elles résonnent. Même un peu.

Alors merci. À celles et ceux qui lisent, qui likent, qui commentent ou qui m’écrivent en off pour dire :

« Ce post, là, il m’a fait cogiter. »

C’est ça, ma vraie métrique. 🙏

Et j'en profite pour féliciter également Steven Claes, Peter Hinssen, Pedro Correa, Amélie Alleman et surtout celles et ceux qui ne sont dans aucun, mais qui écrivent avec les tripes.

Sébastien Cobut

Managing Partner

Voici le CV de mes ratés. Le truc que tu ne verras probablement jamais sur LinkedIn. Enfin… sauf ici.

→ J'ai failli tripler ma 2e humanité et je me suis vu relégué en technique de qualification.

→ J’ai planté un repositionnement stratégique d’un business en souffrance (sans même voir que j’étais instrumentalisé).

→ J’ai (temporairement) perdu le soutien d’une équipe extraordinaire en voulant sur-optimiser sa performance (déjà bien au-delà de toutes les autres).

→ J'ai été 6 mois sans boulot. Une véritable leçon d'humilité que de, pour une fois, ne pas avoir été moi-même chassé.

→ Il y a des années, j'ai débauché 2 personnes au profit d'une organisation cliente qui a implosé 18 mois plus tard suite à un mélange de mégalomanie et (probablement) de malversation.

Je pourrais continuer. Je devrais peut-être.

Parce que ce qu’on rate, ce qu’on foire, ce qu’on lâche trop tôt ou trop tard - en dit souvent bien plus long que ce qu’on réussit.

Un leader, ce n’est pas un CV sans tache.

C’est quelqu’un qui sait lire ses angles morts, ses automatismes, ses zones d’ombre - sans langue de bois, sans ego mal placé. Et qui essaie, sincèrement, de faire mieux, d’être mieux.

C’est ça, la “coachability”.

Cette capacité à se remettre en mouvement.

À écouter.

À se repositionner. À évoluer.

C’est d’ailleurs ce qu’on cherche à capter dans les entretiens STARR.

Situation. Tâche. Action. Résultat. Et surtout : Réflexion.

Ce que vous auriez pu - ou dû - faire autrement.

Alors oui, on vous dira : « Ne parlez pas trop de vos échecs. » Les RH n’aiment pas ça. Les algorithmes non plus. C’est sans doute vrai.

Mais je persiste à croire que les recruteurs lucides, les investisseurs exigeants, les leaders éclairés… ne cherchent pas la perfection. Ils cherchent la lucidité.

Et vous ?

Vous mettriez quoi, tout en haut, de votre CV des ratés ? (Si vous osiez le rédiger.😉)

Sébastien Cobut

Managing Partner

J'ai lu un texte d'amour dans des toilettes et il m'a bouleversé.

Pas une déclaration d'amour.

Plutôt un engagement écrit au marqueur noir.

Te rencontrer, sans te réduire
Te désirer, sans te posséder
T’aimer, sans t’envahir
Te dire, sans te trahir
Te garder, sans te dévorer
T’agrandir, sans te perdre
T’accompagner, sans te guider
Et être ainsi moi-même au plus profond de toi

Je l’ai relu trois fois. Il m’a cloué le cœur.

Parce qu’il dit tout. Tout d’un lien juste. D’un amour qui ne confisque pas. D’un espace à deux où chacun peut respirer. Un lien où la présence de l’autre ne nous réduit pas. Elle nous révèle.

Et puis, en sortant, j’ai pensé… à l’entreprise.

(Ne me jugez pas tout de suite.) 😉

J’ai pensé à la façon dont on parle des “talents”. À la manière dont on les attire, les "retient", les "garde", les "accompagne", les "guide".

Et j’ai compris pourquoi ce texte me touchait autant.

Parce que même s’il parle d’amour, il parle surtout de respect. D’équilibre. De maturité relationnelle. Et au fond, c’est exactement ce qu’on devrait viser aussi dans nos organisations.

Alors bien sûr, il faut changer les mots.

On ne “désire” pas un collaborateur.
On ne l’“aime” pas au sens romantique.

Mais l’essence ne change pas.

Et c’est ça, au fond, mon métier.

Pas vendre des CV.
Pas “placer” des profils.

Mais créer des liens qui tiennent.
Des liens où chacun peut respirer.
Des liens qui élèvent, sans jamais écraser.

Et si on osait ça, dans nos organisations ?
Et si on revenait à cette simplicité-là ?
À cette noblesse du lien ?

Pas pour “performer” mieux.
Mais pour exister mieux, ensemble. 😊

Sébastien Cobut

Managing Partner

Un leader fort ? Ou juste un mec qui parle fort ?

J’ai écouté François De Smet hier.

Il parlait des dangers du simplisme et du populisme en politique. Et rappelait, à juste titre, que les années 20 et 30 nous ont déjà montré jusqu’où cela peut aller.

Aujourd’hui, disait-il, les jeunes sont de plus en plus attirés par des leaders forts, des régimes forts, des propos forts.

Et franchement, comment leur en vouloir ?

Le monde n’est même plus VUCA. Il est devenu FANI : Fragile, Anxieux, Non linéaire, Incompréhensible. Et dans ce foutoir global, chercher des repères, des lignes droites, des certitudes… c’est humain.

Quand tout tremble, on cherche du béton...

Je l'observe aussi dans les entreprises et dans les mandats que je reçois.

On me demande souvent “quelqu’un qui incarne”, “qui tranche”, “qui impose une direction”. Le mot “charisme” revient souvent comme un raccourci rassurant.

Mais cela peut vite devenir un piège.

Quand l’autorité devient posture.

Quand la clarté se transforme en rigidité.

Quand la simplification finit par écraser la complexité.

Mais le chef “impressionne”. Super. 😉

Personnellement, je ne crois pas aux leaders qui dominent la salle. Je crois à ceux qui tiennent la place.

→ Ceux qui n’ont pas forcément la voix la plus forte, mais l’alignement le plus stable.

→ Ceux qui n’excitent pas les foules, mais apaisent les systèmes.

→ Ceux qui ne cherchent pas à convaincre, mais à construire.

Alors oui, il nous faut des leaders forts.

Mais forts de quoi ?

De conscience.

De cohérence.

De courage.

Le reste - cette force d'apparat,

ce n’est pas du leadership.

C’est du spectacle.

Et pas le meilleur.

Le lien vers la vidéo en question
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Sébastien Cobut

Managing Partner

Un chasseur de tête, ça travaille en secret, non ?

En mode confidentiel, ultra-discret, avec un carnet d’adresses bien gardé ?

Pas toujours.

Quand j’ai publié une recherche de CxO sur LinkedIn, un contact m’a posé la question : « Est-ce que l’executive search ne consiste pas justement à rester sous les radars ? »

Réponse courte : non.

Réponse longue : comme souvent, ça dépend. 😊

Il y a des mandats qui exigent la plus grande confidentialité. D’autres où la transparence, la puissance du réseau et l’effet viral de la communauté sont des atouts.

Dans ce cas-ci, publier faisait sens.

Pourquoi ?

✓ Parce que le rôle est stratégique et visible.

✓ Parce que les talents d’aujourd’hui ne sont pas tous dans les bases de données.

✓ Parce que la communauté que je cultive depuis des années sur LinkedIn est un vivier vivant, réactif, pertinent.

✓ Parce que cette visibilité dit aussi quelque chose de la posture de l’entreprise qui recrute.

Utiliser les deux leviers – la chasse directe et la mise en réseau ouverte – ce n’est pas trahir le métier.

Au contraire, c’est l’exercer avec discernement.

Parce qu’une belle mission mérite d’être vue !

Et qu’un bon leader n’est pas forcément là où on l’attend !

Garder le secret, c’est noble.

Créer l’inattendu, c’est puissant.

C’est à cette frontière que s’écrit le recrutement de demain.