
Sébastien Cobut
Managing Partner
Un leader fort ? Ou juste un mec qui parle fort ?
J’ai écouté François De Smet hier.
Il parlait des dangers du simplisme et du populisme en politique. Et rappelait, à juste titre, que les années 20 et 30 nous ont déjà montré jusqu’où cela peut aller.
Aujourd’hui, disait-il, les jeunes sont de plus en plus attirés par des leaders forts, des régimes forts, des propos forts.
Et franchement, comment leur en vouloir ?
Le monde n’est même plus VUCA. Il est devenu FANI : Fragile, Anxieux, Non linéaire, Incompréhensible. Et dans ce foutoir global, chercher des repères, des lignes droites, des certitudes… c’est humain.
Quand tout tremble, on cherche du béton...
Je l'observe aussi dans les entreprises et dans les mandats que je reçois.
On me demande souvent “quelqu’un qui incarne”, “qui tranche”, “qui impose une direction”. Le mot “charisme” revient souvent comme un raccourci rassurant.
Mais cela peut vite devenir un piège.
Quand l’autorité devient posture.
Quand la clarté se transforme en rigidité.
Quand la simplification finit par écraser la complexité.
Mais le chef “impressionne”. Super. 😉
Personnellement, je ne crois pas aux leaders qui dominent la salle. Je crois à ceux qui tiennent la place.
→ Ceux qui n’ont pas forcément la voix la plus forte, mais l’alignement le plus stable.
→ Ceux qui n’excitent pas les foules, mais apaisent les systèmes.
→ Ceux qui ne cherchent pas à convaincre, mais à construire.
Alors oui, il nous faut des leaders forts.
Mais forts de quoi ?
De conscience.
De cohérence.
De courage.
Le reste - cette force d'apparat,
ce n’est pas du leadership.
C’est du spectacle.
Et pas le meilleur.
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