
Sébastien Cobut
Managing Partner
Êtes-vous optimiste ou pessimiste pour l’année qui s’annonce ?
Fausse question
Optimiste, vous invoquerez les bonnes nouvelles de 2024
Pessimiste, vous invoquerez ses catastrophes
Le pessimisme ou l’optimisme relèvent d’une disposition du caractère et non d’une analyse objective des phénomènes.
𝐋𝐚 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐞̂𝐭𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐭
La confiance, elle, est invincible
Elle est faite d’un métal que rien ne disloque
Elle est aussi et surtout l'art de se remettre en cause
Avoir assez confiance en soi pour douter de soi
Se remettre en cause, c’est aussi refaire de soi-même une cause.
Ne pas s’en prendre au monde mais assumer ses responsabilités quand un malheur arrive, ou partir du principe qu’on n’est pas responsable de ce qui nous arrive, mais qu’on est responsable de ce qu’on en fait.
𝐃𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐢 𝐞𝐭 𝐚𝐬𝐬𝐮𝐦𝐞𝐫 𝐬𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐬, 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞
La confiance est dans la capacité paradoxale à soustraire son humeur au monde extérieur. Est confiant celui qui, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, conserve la même attitude. Non parce qu’il est insensible, mais parce que son tempérament n’en dépend pas. La seule réponse étant de faire ce qu’on a à faire.
Est confiant celui qui n’attend rien du réel et qui se satisfait d’accueillir les mauvaises nouvelles comme une tâche à accomplir et comme une faveur les dons du hasard.
La confiance exclut d’adresser des prières à Dieu dans l’espoir qu’il les exauce. Car Dieu n’est pas un commerçant, qu’il faudrait payer en flatteries pour obtenir de sa part des comportements favorables. Dieu, c’est la nature et l’ordre des choses. La confiance est d’en comprendre les mécanismes. Et non de Le supplier de Se conduire comme ça nous arrange.
𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐬𝐭, 𝐞𝐧 𝐜𝐞𝐥𝐚, 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫
L’espoir est un esclavage, qui suspend l’engagement à la réussite, et soumet l’espérant au bonheur ou au malheur qui ne dépendent pas de lui.
La confiance est une énergie, qui ne subordonne pas l’action au résultat de l’action.
𝐋’𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐢𝐭 j’agis parce que j’espère que les choses changeront.
𝐋’𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐢𝐭 j’agis parce que j’existe, c’est la seule et meilleure façon de vivre. Si je n’agissais pas, je mourrais de mon vivant.
L’espoir rêve d’un monde meilleur et culmine dans la déploration.
La confiance contemple les horreurs de ce monde, tout en refusant de baisser les bras.
Mieux : la confiance est l’acte de foi des gens qui, sans en passer par Dieu, se battent et mettent les mains dans les bubons tout en sachant qu’ils peuvent en mourir, et que la peste revient toujours.
Je porte un toast à la confiance en cette nouvelle année.
PS: Ce texte n'est pas le mien mais une chronique (légèrement modifiée) de Raphaël Enthoven
PSS : Le mysticisme de la photo d'illustration m'a fait sourire.
